Titre : Cris invisibles
Auteur : Laurine Mondon
Editions : Kawa
Résumé : « Autiste et hyperactive, l’histoire de deux enfants hors du commun.
Alors qu’il devrait s’amuser avec les enfants de son âge, Pierre préfère observer les papillons et rester seul. Sa mère aimerait le voir rire comme les autres mais c’est impossible. Le jeune garçon présente des troubles autistiques et ne peut pas communiquer.
Mathilde, jeune institutrice accablée par des névroses qui l’empêchent de trouver le sommeil, ne sait plus comment gérer Annabelle, une de ses élèves. L’enfant, véritable tornade, est tourmentée au point de rendre sa vie et celle de ses proches infernale.
Trois existences enfermées derrière des murs de silence, d’angoisse et de non-dits, trois destins qui vont se croiser… Parviendront-ils à casser les barreaux de leur propre prison et à vivre enfin pleinement ? Leur sensibilité exacerbée et leurs différences pourront-elles les aider à s’épanouir ? »
Mon avis : Je ne pouvais louper ce livre pour rien au monde puisque, d’une part, il a été écrit par une personne que j’apprécie et admire énormément, tant sur le plan humain que littéraire, et d’autre part, parce que ce roman traite de sujets qui me touchent particulièrement.
Je tenais à souligner la finesse et la beauté de la couverture, réalisée par Alexia Savey, qui est également une jeune femme que j’admire particulièrement.
Dès les premières pages de ce roman, j’ai été happée par les histoires d’Annabelle, Pierre et Mathilde, pour qui j’ai ressenti une affection grandissante tout au long de ma lecture. Inutile de vous dire que je l’ai lu en deux jours… Une fois ouvert, il est très difficile de reposer ce livre tant on souhaite continuer à évoluer avec nos protagonistes. L’auteure nous emmène au plus profond de l’intimité des personnage, offrant ainsi aux lecteurs un univers fragile, douloureux mais rempli d’espoir.
J’ai beaucoup apprécié la présence des courts chapitres, passant d’une histoire à une autre. J’ai également été sensible à la rythmicité du roman, bâti à la manière d’une chanson où une sorte de refrain revient régulièrement. Celui-ci peut nous apparaître plutôt étrange en début de lecture mais prend finalement sens au fil des pages.
Ce livre, traitant entre autres de névroses, d’autisme et d’hyperactivité, a forcément réveillé mon « côté psy » qui a été agréablement surpris par les nombreuses recherches que l’auteure a probablement dû effectuer (et je pense particulièrement aux tests permettant le diagnostic des troubles autistiques) qui ont été astucieusement intégrées au roman sans tomber dans le domaine médical.
Ma note : 9.5/10. Un livre au style d’écriture très agréable et trois pans de vie, différents, mais tous aussi touchants les uns que les autres.
Mission accomplie pour ce premier roman qui est une vraie réussite. J’espère que d’autres suivront… !